
Comportements tyranniques, les signes qui alertent
Les comportements agressifs peuvent résulter de traumatismes précoces (adoption, maladie grave, deuil, séparation parentale, harcèlement scolaire…). Des situations qui ont un impact fort sur la psychologie de l’enfant et peuvent créer un certain mal être profond. L’enfant peut alors se sentir incompris et seul face à ces événements, ce qui engendre peur, colère et violence comme moyens d’expression.
D’autres troubles favorisent parfois l’apparition de tels comportements. Il a été démontré par exemple que les enfants présentant un TDAH avaient un terrain plus propice aux TOP. Les enfants présentant des particularités comportementales (nervosité, isolement etc) ou des tendances colériques dès la petite enfance sont aussi plus sujet à développer de l’agressivité en grandissant.
Les psychologues alertent également sur l’éducation exclusivement bienveillante (ne jamais dire « non »). L’évolution au sein d’une telle cellule familiale, bien que partant initialement d’un bon sentiment, engendre généralement des comportements tyranniques, où les parents finissent par s’adapter entièrement à l’enfant par peur de ses réactions.
L’enfant tyran présente très souvent un double visage. Calme et exemplaire à l’extérieur, sa colère se déverse dans l’intimité de la maison, parfois pour justement relâcher la pression que lui coûte de maintenir une image sage en public.
Des conséquences au sein de la famille
Si l’entourage de l’enfant tyran subit directement les conséquences de son comportement, l’enfant lui-même se retrouve aussi affecté.
Ce dernier peut en effet souffrir de ne pas savoir maitriser ses émotions. Il en résulte souvent un isolement et un sentiment de solitude car l’agressivité l’éloigne des autres et le prive de toute sociabilisation. En grandissant, ces comportements peuvent conduire à difficultés d’adaptation sociale. Le manque de limites éducatives et de gestion des frustrations mène généralement à des problèmes à l’école et dans la vie professionnelle, comme le refus des contraintes (horaires, travail en équipe, conditions de travail etc) et ces enfants finissent souvent déscolarisés.
Les comportements tyranniques ont de lourds effets sur les parents aussi. Ces derniers évitent les interactions sociales de peur que leur enfant ne fasse une crise et finissent par eux-mêmes s’isoler et isoler leur enfant. Il peut aussi en résulter une surprotection de l’enfant colérique, entrant alors dans un cercle vicieux car l’enfant devient de plus en plus intolérant aux frustrations. Une inversion hiérarchique apparait au fur et à mesure des années au sein de la famille, l’enfant prenant le contrôle total et les parent, vivant dans un climat de peur, adaptent leur vie par rapport à ce dernier. Des jalousies voire des violences physiques ou verbales peuvent aussi éclater au sein des fratries, alourdissant ce fardeau psychologique.
Certains enfants tyranniques sont parfois excessifs en dehors de la maison, en particulier à l’école, où les professeurs se retrouvent à leur tour victimes. Il y a également des risques de violence envers les autres enfants dans les classes.
Comment gérer la situation d’un enfant tyran ?
Une prise en charge thérapeutique peut aider à rétablir une connexion et une communication avec l’enfant au comportement tyrannique.
Parler de la situation à son médecin traitant permet de sortir du silence et de trouver des aides adaptées. Ce dernier peut ainsi réorienter les parents vers des solutions telles que la thérapie familiale, afin que tous les membres concernés puissent aitre aidé à gérer leurs émotions, ou encore vers des centres éducatifs spécialisés et des familles d’accueil pour prendre l’enfant en charge si le cas est trop grave. Des médicaments, notamment en cas de TDAH, peuvent aussi être utilisés pour apaiser l’enfant.
Les parents ont un travail à faire en posant des limites fermes mais bienveillantes. Il est essentiel d'éviter de négocier constamment avec l’enfant et d'apprendre à dire "non" sans culpabiliser, à poser des règles simples. Il ne faut pas hésiter non plus à s’appuyer sur les proches de la famille pour alléger la charge émotionnelle.
Forcer un enfant à parler va en général provoquer la réaction inverse. Pour renouer le contact, essayez plutôt de vous intéresser à lui, de jouer avec lui. Prendre du temps avec l’enfant peut permettre d’apaiser la situation.
Des associations et réseaux de soutien tels que REACT sont là pour aider les parents à trouver des professionnels qualifiés qui peuvent les soutenir dans leur démarche.
Pour aller plus loin
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