Des conséquences dangereuses pour la santé
Chaque français utilise en moyenne 70kg de plastique par an. Un chiffre astronomique qui nous expose à une grande quantité de petits fragments de plastiques. Provenant, entre autres, des vêtements synthétiques, des produits cosmétiques ou encore des emballages plastiques, ces microparticules sont si petites qu’elles s’infiltrent même dans le corps humain.
Elles s’accumulent alors dans notre organisme au cours de notre vie : sang, foie, colon, poumon, cerveau, placenta…
Sur le long terme, l’exposition aux microplastiques peut engendrer différentes pathologies plus ou moins graves au niveau du :
- Système cardiovasculaire : les microplastiques augmentent considérablement le risque d’infarctus et potentiellement d’accidents vasculaires cérébraux.
- Système respiratoire : elles peuvent provoquer des essoufflements, des inflammations ou encore des fibroses voire dans certains cas plus graves, un cancer des poumons.
- Système digestif : elles ont un impact sur la composition de la flore intestinale, freinant le développement des bonnes bactéries, et peuvent provoquer des lésions intestinales.
- Système nerveux : les microplastiques peuvent aggraver ou déclencher directement des maladies neurodégénératives et des troubles du développement neurologique, notamment chez les enfants.
A cela s’ajoute la toxicité des microplastiques dû aux traitements que les plastiques subissent. L’unes des molécules chimiques les plus dangereuses et bien connue est le bisphénol A (BPA), jugée responsable de l’apparition de cancers du sein et de la prostate, de dysfonctionnements thyroïdiens ou encore d’infertilité. Son interdiction en France est en place depuis 2013. Elle reste cependant encore utilisée dans certains emballages ou dans d’autres pays.
Un impact néfaste sur les écosystèmes
Si nous sommes directement impactés par la dangerosité des microplastiques, ces derniers n’épargnent pas non plus les écosystèmes marins et terrestres, pour lesquels ils représentent une menace majeure.
Les fonds marins sont particulièrement touchés, les eaux étant massivement polluées par les plastiques rejetés à la mer. Les poissons et autres organismes vivants ingèrent les microplastiques et ces derniers s’accumulent dans leurs tissus. Cela développe non seulement des problèmes de santé chez ces derniers mais contribue en plus à la propagation des particules dans la chaîne alimentaire.
Sur terre, le constat n’est guère mieux.
Comment limiter son exposition aux microplastiques ?
Bien qu’il ne soit pas possible de n’avoir aucune exposition aux microplastiques, il est toutefois possible de la limiter avec quelques gestes simples mais quotidien :
- Limiter au maximum l’utilisation d’emballages plastiques
- Boire de l’eau du robinet (filtrée)
- Conserver ses aliments dans des contenants en verre ou inox
- Ne pas réchauffer un plat au micro-onde dans un contenant en plastique
- Réduire la consommation d’aliments ultra transformés et si possible cuisiner maison
- Favoriser les vêtements en matières naturelles (coton, laine, lin…)
- Privilégier savon et shampoing solides pour limiter les bouteilles plastiques
- Aérer régulièrement votre maison pour chasser les microplastiques stagnant dans l’air
Pour aller plus loin
Prendre soin de sa santé est une lutte quotidienne. Les microplastiques ne sont malheureusement pas les seuls à pouvoir la dégrader. Le cadmium contenu dans certains aliments de même que certains matériaux utilisés dans les ustensiles de cuisine sont, entre autres, eux aussi responsables de plusieurs maux.
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