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Le boom des allergies alimentaires

Le boom des allergies alimentaires

Allergies à l’arachide, aux fruits à coque, à la pomme… Ces dernières années les allergies semblent se multiplier et devenir de plus en plus sévères. Enfants et adultes sont concernés. Allergie et intolérance, est-ce la même chose ? Comment se prémunir des risques allergiques et comment réagir en cas de crise ? Voici quelques éléments pour ne plus craindre de mordre dans un gâteau !

Les allergies alimentaires explosent

En 20 ans, les allergies alimentaires chez les enfants ont augmenté de 300% et on estime que près de 10% de la population française est concernée par une allergie alimentaire (Source Réseau Allergo vigilance – 2024). Par ailleurs, les allergies sont de plus en plus complexes avec malheureusement des formes graves et concernent désormais un nombre accru d’aliments. En 20 ans le nombre de chocs anaphylactiques (réactions généralisées de l’organisme face à un allergène, réactions potentiellement mortelles) a été multiplié par quatre !

Plusieurs hypothèses sont avancées aujourd’hui pour expliquer cette recrudescence mais ce qui semble sûr c’est que l’allergie est généralement multifactorielle. Sont mis en cause les produits transformés, la pollution, notre mode de vie et nos prédispositions génétiques. Certaines hypothèses mettent aussi en cause un surcroit d’hygiène que ce soit dans notre vie courante ou dans notre alimentation (stérilisation des aliments, ajouts de conservateurs…) rendant notre système immunitaire plus sensible et moins tolérant. La diversification alimentaire chez les enfants s’effectue aussi de plus en plus tard ce qui peut expliquer la multiplication des allergies chez eux, leur microbiote n’étant pas préparé assez tôt. Dans les années 70, la diversification alimentaire avec des aliments allergisants comme l’œuf, le poisson ou l’arachide se faisait dès 3 mois contre 6 actuellement. Or il semblerait que plus le contact est précoce moins les risques d’allergie sont importants.

Cependant, beaucoup de personnes s’autoproclament allergiques alors qu’il s’agit plutôt d’intolérance qui ne met pas en jeu le système immunitaire.

Allergie ou intolérance, sachez faire la différence !

Une allergie se déclenche lorsque le système immunitaire traite une substance, un allergène, comme s’il s’agissait d’un envahisseur, un danger pour l’organisme. Ce dernier tente de se protéger en libérant un produit chimique qui s’appelle l’histamine. Ce produit est responsable de symptômes qui peuvent être au mieux désagréable, au pire mortels comme un choc anaphylactique ou anaphylaxie ! Cela se caractérise par :

  • Des troubles respiratoires,
  • Une enflure du visage, de la gorge, des lèvres et de la langue
  • Une baisse rapide de la tension artérielle,
  • Des étourdissements, une perte de connaissance…

Si ces symptômes apparaissent n’hésitez pas à appeler les secours et à consulter votre médecin traitement pour pouvoir identifier les causes de l’allergie.

L’intolérance alimentaire n’est pas causée par une réaction immunitaire. Elle provoque des malaises sans être dangereuse. Elle peut par exemple provoquer des selles molles, des gazes, des éruptions cutanées. Cette intolérance peut disparaitre notamment quand elle est présente chez l’enfant avec sa croissance.


Qu’est-ce qui peut provoquer des allergies ?

Il existe une liste de 14 d’aliments considérés comme des allergènes majeurs et qui doivent faire l’objet d’une déclaration (réglementation obligatoire et européenne INCO : information du consommateur) sur les étiquettes des produits consommés et ce même s’ils sont faits maison (restauration) :

  • Arachides,
  • Céleri,
  • Crustacés,
  • Céréales contenant du gluten,
  • Fruits à coque,
  • Lait,
  • Lupin,
  • Œuf,
  • Poisson,
  • Mollusques,
  • Moutarde,
  • Sésame,
  • Soja,
  • Sulfites.

Ces allergènes doivent être clairement mentionnés dans la liste des ingrédients et apparaître soit en gras, en gros, en couleur ou en italique de façon à être clairement identifiés par rapport aux autres ingrédients.

En revanche, il n’est pas une obligation pour un industriel de déclarer les traces alimentaires d’allergène. Certains fabricants indiquent malgré tout, sur leurs produits, les mentions « peut contenir des traces de… » ou « présence de traces » …dans un souci de sécurité.

Comment savoir si on est allergique et comment se soigner ?

Le diagnostic allergique est parfois long et difficile car il est important d’identifier l’aliment ou l’ingrédient responsable des réactions immunitaires de l’organisme. Il peut être établi après un bilan allergologique comprenant un interrogatoire et des examens, notamment des tests cutanés. Ces tests durent à peu près 10 à 20 minutes pour le prick-test (48 pour le patch), soit le temps nécessaire pour observer si une réaction se développe sur la peau. Lorsque le résultat démontre que le test est positif, c’est qu’un anticorps a réagi au potentiel allergène testé.

Il n’existe pas, malheureusement, de traitement à proprement parlé pour se « guérir » d’une allergie alimentaire. En cas de réaction allergique, il est indispensable de supprimer l’aliment en cause, de bien lire les étiquettes des aliments consommés et de suivre les conseils de son médecin.

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